Le secrétaire général de l’Association nationale des planteurs d’hévéa et affiliés de Côte d’Ivoire (ANAPHA-CI), Amoakon Aimé, et le président du conseil d’administration de l’Association des producteurs de caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROCANCI), Baroan Roland, contestent les velléités d’une modification par l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC) de l’Ordonnance n°2011-473 du 21 décembre 2011 prise par le chef de l’État.

Dans le cadre de la réforme des filières agricoles en Côte d’Ivoire, l’article 7 de cette ordonnance définit les conditions à remplir par une organisation de producteurs pour adhérer à l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA).

Le non-respect de cette loi et sa prochaine modification a été décriée au cours d’une conférence de presse conjointe des deux associations, vendredi 9 décembre à Grand-Bassam.

Selon le secrétaire général de l’ANAPHACI, Amoakon Manizan Aimé, « vouloir modifier cette ordonnance, c’est vouloir contredire la volonté du chef de l’État qui a réorganisé les textes de l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), en donnant le pouvoir de décision aux producteurs de caoutchouc naturel avec 60% des voix délibératives dans cette structure ».

M. Amoakon souligne que l’article 7 de l’ordonnance définit les conditions à remplir par une organisation de producteurs pour adhérer à l’OIA dans le souci de s’assurer leur représentativité et qu’il doit rester en l’état.

Aussi, le PCA Baroan Roland interpelle-t-il les producteurs de caoutchouc naturel, le ministère de tutelle et le gouvernement ivoirien pour que les textes, décisions et l’ordonnance soient respectés et appliqués au sein de l’OIA APROMAC. « Nous allons protester les jours prochains à travers des sit-in éclatés pour le respect des dispositions de l’ordonnance », a-t-il prévenu.

L’APROMAC a été créée en 1975 et réunissait en son sein tous les acteurs (producteurs, transformateurs, manufacturiers et chercheurs) avec dans son ancienne forme, les producteurs insuffisamment représentés, une situation que rectifie l’ordonnance de 2011.

Sa mission consiste à la coordination des activités de la filière, notamment la fixation des prix, la définition des normes de qualité, l’instauration des cotisations volontaires, la représentation de la filière auprès de l’État et des tiers et la défense des intérêts des acteurs.

Source: Agence Ivoirienne de Presse