Côte d’Ivoire-AIP/ Des personnels des maisons d’arrêt sensibilisés à la prise en charge mentale des détenus
La prise en charge correcte de la santé mentale des détenus en milieu carcéral était au centre d’un atelier de renforcement des capacités des professionnels de la santé et les personnels des maisons d’arrêt et de correction de Man, Bouaké et Abidjan du mardi 25 au vendredi 28 octobre 2022 à Yamoussoukro.
Ces personnels ont pu ainsi renforcer leurs capacités en matière de repérage précoce des troubles psychiatriques, des troubles addictifs et dans leur prise en charge en santé mentale.
Selon la responsable du département santé du CICR qui a organisé la rencontre, Dr Broalet Maouazou Patricia, les personnes privées de liberté doivent avoir une qualité de soins équivalente à celle de la population générale.
Parce qu’elles sont plus sujettes aux troubles mentaux, ces populations carcérales, à défaut d’une attention particulière doivent selon elle bénéficier au minimum de cette équivalence.
Selon le directeur coordonnateur du programme national de santé mentale, Prof Yéo-Tenema Jean-Marie « de plus en plus il y a une surreprésentation des troubles mentaux dans le milieu carcéral » alors que la formation initiale des agents de santé ne les prépare pas suffisamment à y faire face.
« Il faut faire des formations continues sur le terrain pour outiller les agents de santé non seulement à pouvoir les diagnostiquer mais aussi à pouvoir faire face aux difficultés tant au niveau de la prise en charge médicamenteuse que psychologique », a ajouté le professeur.
La responsable du bureau affaire sociale à la direction des affaires pénitentiaires, Guet Lydie a pour sa part souhaité voir ce genre d’initiatives se multiplier et s’étendre aux autres personnels des maisons d’arrêt et de correction de sorte à ce que « par ce maillage d’expériences et de connaissances des parties prenantes les acteurs de ce secteur soient davantage outillés dans l’accompagnement de ces détenus malades qui quel que soit ce qui leur est reproché n’en demeurent pas moins des membres de notre société ».
Source: Agence Ivoirienne de Presse