Côte d’Ivoire-AIP/ Des peines d’amendes pour des auteurs de trafic illicite de produits pétroliers à la frontière avec le Ghana
O.I, 41 ans, chauffeur, C.D, 29 ans, apprenti, C.M, 27 ans, pompiste et T.A, 42 ans, propriétaire de camion, ont été condamnés mercredi 24 août 2022 par la section de tribunal de Bouna, à des peines d’amendes de 100 000 FCFA et de 250 000 FCFA, pour détention, transport et tentative d’exportation illicite de produits pétroliers vers le Ghana.
Le chauffeur O.I et son apprenti C.D avaient été épinglés mercredi 10 août 2022 peu après la localité de Niandégué, sur l’axe menant au fleuve la Volta noire, frontière entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Ils transportaient 17 bidons de 25 litres, soit 425 litres de carburant (gasoil) à bord d’un véhicule de type Kia.
Ils avaient déclaré aux forces de défense et de sécurité qu’ils allaient au Ghana pour ravitailler un véhicule tombé en panne d’essence, cette déclaration a valu leur arrestation car ledit carburant, qui sortait du pays, violant ainsi les consignes fermes du gouvernement. Ils ont été ramenés à Bouna et placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction.
Interrogés pendant leur procès à la barre du tribunal, ils disent n’avoir pas été informés de la mesure portant interdiction du trafic transfrontalier de produits pétroliers prise par le gouvernement.
Le chauffeur et son apprenti ont été sommés de payer chacun une amende de 100 000 FCFA. Le pompiste C.M qui les a servis à la station à Bouna a été, lui-aussi, condamné à payer une amende de 100 000 FCFA. Quant au propriétaire du véhicule ayant transporté les bidons de carburant, il lui a été infligé une amende de 250 000 FCFA.
Le tribunal ne leur pas accordé la peine d’emprisonnement en guise d’avertissement.
Dans le souci de garantir le bien-être de la population, la Côte d’Ivoire a subventionné le carburant pour réduire la flambée des prix, ce qui n’est pas le cas dans les autres pays comme le Ghana où le litre du gasoil converti en FCFA avoisine 1200 francs le litre.
Certains ivoiriens et non nationaux, voyant en cela une véritable opportunité d’affaire, tentent de s’adonner à ce type de trafic en simulant des pannes d’essence de l’autre côté de la frontière, pour en réalité revendre le carburant ivoirien à des clients étrangers.
Source: Agence Ivoirienne de Presse