Ivory Coast Times

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Côte d’Ivoire-AIP/ Des médecins renforcent leurs capacités sur la prise en charge des usagers de drogues à San Pedro

Des médecins chefs de San Pedro, Tabou et Sassandra ont pris part, du mercredi 26 au vendredi 28 octobre 2022, à San Pedro, à séminaire de renforcement de capacités pour une meilleure prise en charge des usagers de drogues et la réduction des risques et l’addictologie chez ces patients.

La formation est initiée par l’Association pour la promotion de la santé de la femme, de la mère, de l’enfant et de la famille (APROSAM) et l’ONG internationale humanitaire Médecins du monde (MdM), dans le cadre du projet «Y a pas drap».

Ils ont été instruits sur la problématique socio-sanitaire des usagers de drogues, les perceptions et répressions sociales de ces personnes (stigmatisation et discrimination), les manifestations cliniques et complications liées à la consommation de drogues, la stratégie de prise en charge des Hépatites virales et sur la nouvelle loi ivoirienne sur les drogues.

L’objectif des initiateurs est de les aider à acquérir des connaissances nécessaires sur le programme de réduction des risques chez les usagers de drogues afin changer leur regard en direction de ces personnes. Il s’agit également de les emmener à comprendre au-delà de l’apparence que présente cette catégorie de patients, le problème qui l’a conduite dans cette situation.

Les études bios comportementales qui ont été menées en 2015 et les autres études qui ont suivi, ont montré que les usagers de drogues sont des personnes qui ne se présentent généralement pas dans les centres de santé ou n’y sont pas bien reçu du fait de la stigmatisation et de leur apparence.

Les usagers de drogues sont les populations clés les plus touchées par le VIH-SIDA, la tuberculose et les Hépatites virales. Le risque de contracter la tuberculose est 50 fois plus élevé chez ces personnes.

Parmi les consommateurs de drogues utilisant la voie intraveineuse, environ 1,2 millions seraient porteurs chroniques du virus de l’hépatite virale B (AgHBs+). Environ 10 millions utilisant les substances injectables seraient porteurs chroniques de l’hépatite virale C.

Le projet «Y a pas drap» est axé sur une charge holistique prenant en compte le suivi sanitaire, l’accompagnement juridique, social et la prise en charge psychologique des personnes usagères de drogue.

Source: Agence Ivoirienne de Presse