Abidjan, 18 mai 2023 (AIP)- Une cinquantaine de journalistes scientifiques se sont retrouvés, mercredi 17 mai 2023, en immersion dans les locaux de la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (SODEXAM) où ils ont appris la manière dont la direction de la Météorologie recueille les données, les traite, les modélise pour faire des prévisions diffusées en vue de prévenir et prévoir les phénomènes météorologiques et climatiques.

A l’initiative de Médias pour la science et le développement (MSD), le chef du Service prévisions générales, Fulgence N’Guessan, a expliqué aux journalistes qu’Abidjan a enregistré 350 mm de pluie entre mars et février 2023, avec une moyenne de 800 mm pendant la grande saison des pluies et un pic prévu en juin prochain.

Après le Sud-Ouest en 2022, la région du Sud-Est connaîtra la plus forte pluviométrie cette année.

La Côte d’Ivoire dispose de 14 stations synoptiques, de 225 pluviomètres manuels et de 30 stations automatiques pour l’observation de surface et de matériels satellitaires pour l’observation d’altitude.

Les données, prétraitées et traitées, sont analysées et modélisées par les puissants ordinateurs de la direction de la Météorologie qui centralise toutes les données pour établir et diffuser les prévisions météo valables sur trois jours.

Les technologies complexes de la SODEXAM ont permis d’améliorer la précision de la prévision météorologique dont les résultats sont utilisés dans la sécurité aérienne, civile, maritime, l’énergie, la santé, l’agriculture, les travaux publics, les assurances.

En ce qui concerne l’agriculture, les changements climatiques y sont si prégnants qu’ils constituent un véritable casse-tête pour les planteurs. Mais, la météo peut les aider à anticiper sur les retards de pluies et les fortes averses entre les pauses de pluviométrie et leurs répartitions.

Les perspectives s’avèrent excellentes avec l’acquisition d’un radar météorologique, la construction d’un centre régional de maintenance des équipements, des systèmes d’observation dans chaque région (portant le nombre de 14 à 30) ou encore la construction d’une école de météorologie, des applications mobiles pour la consultation de la météo.

Cette première immersion scientifique des médias (ISM) visait à mieux outiller les journalistes membres de l’association MSD sur les enjeux des changements climatiques, les catastrophes inévitables, mais surtout les mécanismes pour en amoindrir en informant efficacement les populations.

« Je voudrais dire merci au directeur général de la SODEXAM qui a permis l’organisation de cette activité, une opportunité pour permettre aux journalistes de mettre la météo au cœur de son travail », a salué le président de MSD, Traoré Mamadou.

Une bonne information météorologique peut sauver des vies et contribuer au développement parce que qu’elle constitue une activité transversale dont les résultats impactent plusieurs secteurs d’activités, a-t-il ajouté.

Source: Agence Ivoirienne de Presse