Abidjan, 13 avr 2022 (AIP)- Plusieurs ferrailleurs de la casse de N’Dotré, située dans la commune d’Abobo, ont bénéficié mardi 12 avril 2022 à Abidjan, d’une formation et d’une sensibilisation dans le cadre du projet Gestion rationnelle des polluants organiques persistants (POP) non intentionnels et des diphényles éthers polybromés (PBDE) pour réduire leurs émissions du secteur des déchets industriels (UPOP-CI).
Le coordonnateur du projet, Pr Gustave Bédi, a expliqué qu’il s’agit pour son équipe de sensibiliser les acteurs de cette casse sur les risques sanitaires et environnementaux liés au démantèlement et à la manipulation des déchets d’équipement électrique et électronique (DEEE) et des véhicules en fin de vie (VFV).
Les acteurs de la filière, notamment les ferrailleurs et assimilés, procèdent au brûlage à ciel ouvert des câbles, des pneus, au démantèlement sans protection des batteries et de certaines pièces de véhicules en fin de vie.
« Cette façon de faire n’est pas sans conséquence. C’est pourquoi, les participants ont reçu une formation sur les bonnes pratiques qu’ils pourront mettre en œuvre pour la protection de leur propre santé et de l’environnement », a indiqué M. Bédi.
Le projet UPOPCI est mise en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Après la mise en place d’un cadre réglementaire et institutionnel adapté à la gestion environnementale des DEEE et des VFV en Côte d’Ivoire, le projet est rentré dans la phase de renforcement des capacités techniques des acteurs et de mise à niveau du secteur du recyclage des déchets électroniques et véhicules en fin de vie.
Ce secteur représente une opportunité économique et environnementale à travers la récupération des matériaux de valeur, permettant ainsi d’éviter le gaspillage de ressources naturelles et d’énergie, de sécuriser l’approvisionnement de l’industrie en matières premières.
Selon le rapport 2018 du Global Environment Facility (GEF), on estime entre 10 000 et 25 000 tonnes de déchets électroniques importées chaque année en Côte d’Ivoire. D’où l’engagement du pays à collaborer avec des institutions telles que le FEM, l’ONUDI et les experts de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), qui appuient techniquement et financièrement la mise en œuvre du projet UPOPCI.
Source: Agence Ivoirienne De Presse