Côte d’Ivoire-AIP/ Des experts de la CEDEAO œuvrent à une approche commune pour la ratification de la convention de Niamey
Des experts en charge des questions frontalières au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) veulent adopter une approche commune pour l’entrée en vigueur de la Convention de Niamey dans les pays de la sous-région avant la fin de l’année 2023.
Cette ambition a fait l’objet, vendredi 16 juin 2023 à Abidjan, d’un atelier de plaidoyer pour l’accélération de la ratification de la convention de l’Union africaine sur la coopération transfrontalière par les Etats de l’Afrique de l’Ouest ou Convention de Niamey.
Sur les 15 pays membres de la CEDEAO, neuf ont ratifié la Convention de Niamey.
L’atelier a permis de présenter cette convention aux acteurs de la chaîne des processus de ratification des conventions et accords internationaux et de recueillir leurs avis techniques.
Selon le représentant résident de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Gustave Diasso, la Convention de Niamey permet aux États de disposer d’un cadre juridique, au niveau local, sous régional et régional, pour la coopération transfrontalière.
Il a affirmé l’engagement de son institution à accompagner toutes les initiatives d’intégration, notamment celles portant sur les questions de coopération transfrontalière dans l’espace UEMOA.
Le secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté, a invité les participants à redoubler d’efforts pour affiner leurs stratégies afin que la Convention de Niamey puisse entrer en vigueur dans les meilleurs délais.
« Je voudrais vous réitérer la disponibilité du gouvernement de Côte d’Ivoire à soutenir toutes les initiatives pour une accélération de la ratification de ladite convention par les pays africains », a-t-il exprimé.
Il a expliqué que l’objectif général de cette rencontre est d’informer et de sensibiliser les acteurs de la chaine des processus de ratification des conventions et accords internationaux, en vue d’adopter une approche commune visant à la célérité de la mise en vigueur de la Convention de Niamey.
Il s’est félicité de l’organisation de cet atelier en partenariat avec la CEDEAO et l’UEMOA et l’appui de la GIZ – PFUA.
Pour le représentant du parlement de la CEDEAO, Soklingbe Sénou, le continent africain a besoin de la Convention de Niamey qui permettra de valoriser les potentialités et promouvoir les échanges, en vue d’assurer une croissance économique accélérée.
Il a ajouté que, au niveau sécuritaire, la ratification de la Convention de Niamey offrira aux États africains un cadre juridique adéquat aux règlements des conflits pouvant naître de l’exploitation des ressources naturelles qu’ils ont en partage.
La représentante spéciale du président de la Commission de l’Union africaine, Joséphine Charlotte Mayuma Kala, a assuré que son l’UA va doubler d’ardeur afin de permettre aux États de ratifier la Convention de Niamey.
Source: Agence Ivoirienne de Presse