L’année 2022 qui tire allègrement sa révérence aura été marquée, à Odienné, par l’heureux événement pour l’ensemble des populations du début de réalisation des travaux de construction d’un nouveau Centre hospitalier régionale (CHR), avec la pose de la première pierre, courant août, par le Premier ministre Patrick Achi.

La construction d’un nouveau CHR, en remplacement de l’ancien, largement dépassé tant dans sa présentation physique qu’au niveau des offres de soins et du plateau technique, restait jusque-là l’un des grands rêves partagés localement.

Une longue attente qui sera comblée dans deux ans, délai de livraison prévu pour le nouveau CHR qui, à en croire, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Demba, permettra à Odienné de disposer de l’un des établissements de référence les plus importants du grand Nord.

« Cet édifice permettra à Odienné de jouer son rôle de chef-lieu de pôle régional d’excellence de santé du fait de son plateau technique très performant à la pointe de la technologie biomédicale », s’était-il félicité, lors du lancement des travaux.

L’hôpital, conçu avec « un potentiel énorme » pour atteindre le niveau 3 de la pyramide du système de soins, disposera, d’emblée, des spécialités que sont l’oncologie, la cardiologie, la neurologie, la gastro-entérologie, l’oto-rhino-laryngologie, la pneumo-physiologie, la stomatologie, la psychiatrie, en plus de la néphrologie, avait indiqué M Demba.

Le nouveau CHR d’Odienné pourra accueillir des malades du rein dont le cas nécessite une dialyse grâce à un service de 10 fauteuils. Il constituera le deuxième centre dans la zone Nord après Korogho, où l’hémodialyse peut être effectuée, pour l’heure.

L’infrastructure hospitalière comportera un pôle mère-enfant comprenant des urgences gynéco-obstétricales, des suites de couche, un service de néonatalogie, une chirurgie pédiatrique, des services de vaccination et de nutrition. Aussi, un pôle médico-technique comprenant un bloc d’opération de quatre salles, des soins intensifs, un laboratoire, une banque de sang, un service d’imagerie médicale avec radio, scanner, des urgences médico chirurgicales.

Le nouveau CHR d’Odienné, situé à la sortie de la ville, en partance pour Gbéléban, disposera en outre de bâtiments structurants composés d’une buanderie, des services généraux, d’un ensemble cuisine-restaurant, des abris pour accompagnants, des logements pour les travailleurs ainsi qu’un château d’eau et une station d’épuration.

En somme de tous les services d’un établissement ultra moderne, avait conclu le ministre de la Santé, se félicitant de ce que « ce bel édifice fera la fierté de la région du Kabadougou » et de ce que « nos parents n’auront plus besoin de déplacer pour leur prise en charge ». Il souligné le gain financier que cela va représenter pour les populations et « surtout la rapidité et la qualité des soins ».

La construction du nouveau CHR d’Odienné s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan gouvernemental de développement sanitaire visant à créer un réseau de soins de proximité autour de pôles régionaux d’excellence de santé pour délivrer aux populations partout où elles se trouvent un continuum complet de soins de qualité, à commencer par ceux primaires. Un plan reposant notamment sur un vaste programme de construction et de réhabilitation d’infrastructures sanitaires d’un coût global de 850 milliards F CFA, en déploiement depuis 2018.

La région du Folon formant avec le Kabadougou le district du Denguélé se verra aussi dotée d’un CHR, dans le cadre de ce plan.

Avant Odienné, le Premier ministre avait procédé, à Gbéléban, un autre département de la région du Kabadougou, au lancement des travaux de construction d’un nouvel hôpital général, signale-t-on, par ailleurs.

Un nouvel édifice prévu pour être livré aussi de deux ans, d’un coût de près de 15 milliards FCFA et qui comprendra un service de gynécologie, une administration, un laboratoire, une salle de radiologie, un bâtiment de pédiatrie, une buanderie, une salle d’opération, un bâtiment d’hospitalisation, un transformateur et un incinérateur.

Source: Agence Ivoirienne de Presse