Cinq nouvelles classes passerelles vont ouvrir dans la région du Kabadougou, pour l’année scolaire 2022-2023, qui viennent offrir la chance à 162 enfants, hors du système formel d’éducation quoiqu’en âge d’aller à l’école, d’accéder à l’instruction.

Les villages de Nafana Sienso, de Sanaba, de Nèguèla, de Férémandougou et le quartier Yankafissa de la ville d’Odienné, bénéficient de ces classes, au compte du volet 2 d’un projet exécuté par la Caritas diocésaine d’Odienné. La première phase, exécutée sur l’année scolaire 2021-2022 , avait favorisé l’ouverture de 10 classes de ce type, fréquentées par un nombre total de 288 enfants.

Caritas Odienné procède, depuis jeudi 8 septembre et ce jusqu’au 20 septembre 2022, au sein de ses bureaux, à la formation des moniteurs sélectionnés pour encadrer ces nouvelles classes passerelles. Ceux-ci, sous la conduite d’enseignants de CAFOP et de conseillers d’éducation non formelles vont apprendre la pédagogie adaptée à ces classes spéciales. Ils vont aussi être instruits en matière de droits des enfants.

Il s’agit de leur conférer les aptitudes pour un encadrement efficient, « dans un environnement sain et protecteur », des enfants qui leur seront confiés, a fait comprendre, le coordonnateur projet de la Caritas diocésaine d’Odienné, Michel Yah, à l’ouverture des activités de formation.

Un mécanisme de rattrapage, la classe passerelle offre aux enfants non scolarisés, âgés de 9 à 12 ans, une seconde chance d’intégrer le système scolaire formel. Des enfants ayant soit dépassé l’âge d’être inscrits à l’école, soit déscolarisés et en situation de travail. Ceux-ci suivent un programme d’apprentissage accéléré (lecture, écriture, mathématiques notamment), avant d’être soumis à un test pour leur intégration dans un niveau du cycle formel, soit au niveau 2, 3, 4 ou 5, en fonction de leurs résultats. Un apprentissage sous la conduite d’un moniteur formé, lui-même, par les services de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle.

Le système participe de la réalisation de la politique gouvernementale de l’école obligatoire pour tous les enfants de 6 et 16 ans. Tout autant qu’à la lutte contre l’analphabétisme qui se situe aujourd’hui autour d’un taux national de 47%. Dans les régions du Nord-Ouest du pays, dont le Kabadougou, où subsistent des obstacles à la scolarisation surtout de la jeune fille, il intègre les initiatives pour une école inclusive, à même de capter et maintenir, durablement, le maximum d’enfants.

Les classes passerelles sont une composante du projet d’amélioration et d’accélération de la scolarisation, avec un accent sur la jeune fille que déploie l’Unicef dans les régions du Bafing, du Folon et du Kabadougou. Le système, en plus de l’appui de l’Unicef, bénéficie du financement du projet d’amélioration de la prestation de services éducatifs (PAPSE).

Les programmes combinés ont favorisé, depuis 2019, la création d’une vingtaine de classes, fréquentées par plus de 750 enfants dont 278 (de la promotion de 2019) sont déjà intégrés dans le système formel d’éducation, selon Caritas BDPH Odienné. Notamment des jeunes filles, auparavant victimes des pesanteurs socio-cultuelles ou de la situation économique de leurs parents.

Source: Agence Ivoirienne de Presse