Des décideurs de 197 pays sont attendus, du 09 au 20 mai 2022, à Abidjan, pour la 15ème Conférence des parties sur la lutte contre la désertisation (COP15) autour du thème, “restauration des sols arides et des forêts dégradées pour une agriculture du future”, a annoncé mercredi 09 février le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani.
La participation des communautés locales, des organisations rurales, des Gouvernements des différents pays, des organisations non gouvernementales et des organisations internationales et régionales, est indispensable pour faire barrage à la désertification et à la sécheresse, a souligné M. Adjoumani, représentant le Premier ministre, Patrick Achi lors du lancement officiel de l’événement.
« L’organisation par notre pays de la 15ème Conférence des Nations Unies sur la désertification et la sècheresse, constitue, en réalité, le prolongement d’un engagement constant de la Côte d’Ivoire dans la recherche de solutions contre la dégradation de nos sols », a-t-il indiqué.
La Cop 15 sera l’occasion pour la Côte d’Ivoire et pour l’ensemble des pays de la convention des Nations sur la lutte contre la désertification et la sécheresse de sensibiliser aux solutions et à la nécessité de réhabiliter les terres dégradées, a laissé entendre le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi.
« Des mesures urgentes devraient être mises place afin de reboiser les forêts, de développer de bonnes pratiques agricoles, de prévenir l’érosion des sols, de gérer les ressources en eau, d’améliorer la gestion des pâturages, des forêts et du bétail. En somme, ces mesures doivent concourir à restaurer les sols arides et des forêts dégradées pour une agriculture durable », a-t-il indiqué.
Selon Jean-Luc Assi l’exploitation et les pratiques agricoles mal maîtrisées dégradent nos sols et les rendent improductives. « L’activité extractive polluante, les mines à ciel ouvert et bien évidemment le changement climatique accentuent la dégradation et l’appauvrissement de nos sols. Notre pays sera le porte flambeau de l’adoption de décision, de la prise d’accord afin de lutter contre la désertification et la sécheresse », a-t-il assuré.
La ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba a fait remarquer que les conditions de vie et de travail de plusieurs populations, sont impactées par la désertification et la sécheresse qui gagne du terrain. Elle s’est félicitée de la dynamique de la Côte d’Ivoire à accueillir cet « évènement inédit pour le pays qui accueillera pour la première fois 197 Etats parties à la convention ».
« Contrairement à ce que l’on peut croire, la désertification n’est pas l’avancée du désert, c’est l’épuisement des terres cultivables, la perte de fertilité sous l’effet de l’activité humaine et des changements climatiques. Ce n’est pas exclusivement un processus naturel, mais aussi et surtout la conséquence des actions de l’homme », a rappelé le président du comité d’organisation de la Cop 15, Abou Bamba.
SOURCE: AGENCE IVOIRIENNE DE PRESSE