L’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), a organisé avec les autorités administratives et chefs coutumiers de Soubré, un atelier de concertation sur la gestion des conflits homme-faune sauvage de la périphérie de ce site du patrimoine mondial, tenu vendredi 31 mars 2023 à Soubré.

Selon le responsable du suivi écologique de l’OIPR, lieutenant- colonel Tiedoue Manouhi Roland, les spécialistes de l’Union internationale pour la conservation de la Nature (UUICN) définissent les conflits entre l’homme et la nature sauvage comme des luttes qui émergent lorsque la présence ou le comportement de la faune sauvage constitue une menace réelle ou perçue, directe et récurrente, pour les intérêts ou les besoins de l’homme entraînant des désaccords entre les groupes de personnes et des impacts négatifs sur les personnes et la faune sauvage.

L’exemple de conflit a-t-il dit, est le parc national de Taï, patrimoine mondial et réserves de biosphère regorgeant d’énormes potentialités fauniques et floristiques qui attisent la convoitise des hommes et génèrent des pressions constantes sur ses ressources avec notamment le braconnage, l’orpaillage et l’avancée du front agricole.

« D’ailleurs avec la démographie galopante et la mitoyenneté des exploitations agricoles d’avec le Parc dans certaines zones, il a été enregistré des cas d’intrusions et destruction de produits agricoles par des animaux sauvages venus du parcs», a fait observer le lieutenant-colonel Tiédoué.

Il a indiqué que c’est pour anticiper sur le confit homme-faune que la direction zone sud ouest de l’Office ivoirien des parcs et réserves a organisé l’atelier avec les autorités administratives et chefs coutumiers de la périphérie du Parc.

L’officier supérieur a salué la mise en œuvre du projet ‘MIKE’ financé par l’Union européenne et intitulé « protéger les populations prioritaires d’éléphants et d’autres espèces cibles dans le Parc national de Taï, côte d’ivoire », qui est à l’origine de l’atelier de Soubré.

Plusieurs présentations ont meublé l’atelier traitant de l’état de conservation du parc national de Taï, sur le plan de gestion des conflits homme-faune, avec en prime des débats enrichissants qui ont permis de mieux cerner la problématique et le rôle que chaque entité peut jouer afin de prévenir et mitiger les effets de ces potentiels conflits.

Les participants ont proposé une structuration et le fonctionnement d’un cadre de concertation impliquant toutes les parties prenantes pour la gestion des conflits.

Parmi les recommandations, les participants ont proposé la mise en place effective d’un cadre de concertation et de gestion des conflits homme-faune sauvage et le renforcement des capacités des autorités administratives et chefs coutumiers à travers des voyages sur la thématique.

Source: Agence Ivoirienne de Presse