Côte d’Ivoire-AIP/ Conflit foncier d’Abékan Bernard: un collectif d’acquéreurs plaide pour la libération des personnes arrêtées
Abidjan, 29 sept (AIP)- Le Collectif des acquéreurs des terrains du site d’Abékan Bernard, un patrimoine foncier du village d’Abouabou, dans la commune de Port Bouët, a plaidé mardi 28 septembre 2021, pour la libération de la dizaine de personnes arrêtées par les forces de sécurité lors des affrontements survenus vendredi sur les lieux entre des agents d’une société de sécurité privée et des jeunes résidents des deux petits villages de Benogosso et Mafiblé.
Le lotissement du village d’Abouabou a été approuvé depuis 2009 par les autorités compétentes. Cependant, un groupe de squatteurs se réclamant des deux petits villages a élu domicile sur le site, empêchant tous les acquéreurs d’y avoir accès, malgré les Attestations de cession définitive (ACD) qu’ils ont obtenus du ministère en charge de la Construction et de l’Urbanisme.
La gendarmerie a reçu la requête du Procureur et a déjà visité le site, le 11 août 2021, pour une reconnaissance des lieux dans le but de faire exécuter la décision de justice. Une disposition de la gendarmerie a mis fin aux activités des squatteurs et marque le début des travaux de lotissement sur le site.
Au nom des 600 acquéreurs des terrains du site, le président du Collectif, Da Aboubacar, demande au procureur de la République la libération des personnes arrêtées depuis le 24 septembre. Il indique que cet affrontement a entraîné la mort d’un agent de sécurité et des blessés, tous issus de la société de sécurité privée.
Ces blessés, accompagnés par la gendarmerie pour les premiers soins au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, ont été mis ensuite en garde à vue à la gendarmerie de Vridi-Port Bouët. “Nous plaisons auprès du procureur pour qu’ils soient libérés, parce qu’ils sont les victimes de cette agression. (…) Il faut les libérer pour qu’ils se fassent soigner. Ils n’ont reçu que les premiers soins et ont été conduits en garde à vue”, a t-il insisté.
Le Collectif espère par ailleurs le respect du droit des propriétaires des terrains qui déplorent le fait que leurs terres soient squattées, morcelées et revendues.
Source: Agence Ivoirienne de Presse