La directrice du Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO), Judith Didi-Kouko Coulibaly a rassuré mardi 11 octobre 2022 ‘’qu’aucun traitement du cancer n’est retardé au CNRAO par faute de moyen financier’’.

Elle a donné les précisions lors de l’émission « Tout Savoir Sur » du Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG) portant sur la lutte contre le cancer.

« Les traitements ne sont pas gratuits mais ils sont subventionnés par l’Etat. Lorsque le patient à sa facture, s’il peut faire face, il paye et s’il n’a pas la totalité de l’argent, il dépose une partie et le reste est payé de façon alternée. Si le patient n’a rien et n’a aucune assurance, il peut faire le traitement et payer par la suite », a indiqué Mme Didi-Kouko Coulibaly.

Outre les traitements, elle a ajouté que tous les médicaments anticancéreux que le laboratoire Roch produit sont gratuits en Côte d’Ivoire indiquant que les coûts sont plus d’un million et même voir 2, 3, 4 millions Fcfa et par séance.

Toutes ces initiatives et innovations font que le risque de décès par le cancer de sein en Côte d’Ivoire est réduit de 25% en quatre ans de fonctionnement du CNRAO.

« On peut transformer le cancer en une maladie chronique, c’est-à-dire une maladie avec laquelle on peut vivre comme le diabète où l’hypertension. Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, tout est réuni pour traiter le cancer du sein », a révélé la directrice du Centre.

Présentant les résultats chiffrés de l’impact de la radiothérapie dans le traitement du cancer de sein au Centre, Pr Judith Coulibaly a indiqué que du 25 janvier 2018 au 31 mars 2022, 1179 personnes atteintes de cancer du sein dont trois hommes ont été traitées, au centre déplorant le décès de 306 personnes sur la même période.

En cancérologie, a-t-elle expliqué, on ne déclare la guérison qu’après dix ans de suivi sans récidive. Plus vite le dépistage est effectué pour la prise en charge, mieux, le patient a des chances de vivre plus longtemps et même d’en guérir.

Mme Didi-Kouko Coulibaly a ainsi invité les populations à se faire dépister. Car, aujourd’hui, l’on peut être guéri de cette maladie grave, lorsqu’elle est découverte tôt et correctement traitée. Lorsque la maladie est vite détectée, on peut sauver le sein.

Durant tout le mois d’octobre 2022, des examens de mammographie auront lieu au CHU d’Angré à Abidjan, à un tarif préférentiel de 2000 FCFA au lieu de 25 000 FCFA.

Le cancer du sein, premier cancer de la femme en Côte d’Ivoire et dans le monde, représente en Côte d’Ivoire, 19% de tous les cancers et plus du tiers de tous les cancers féminins avec plus de 3300 nouveaux cas par an et près de 1800 décès.

Source: Agence Ivoirienne de Presse