Côte d’Ivoire-AIP/ Abidjan abrite une consultation technique sur la ” carte de score de la santé sexuelle maternelle et infantile “
La capitale économique ivoirienne, Abidjan, abrite du lundi 19 au mercredi 21 décembre 2022 à l’hôtel Novotel du Plateau, une consultation technique de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la Carte de score de la santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale, infantile et des adolescents (SSRMNIA) pour la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
L’atelier vise à renforcer le suivi et la responsabilisation en la matière à travers une consultation conjointe OOAS-OMS des ressources en vue de l’élaboration d’une carte de score des 15 Etats de la CEDEAO et Madagascar, qui prépare efficacement la prise de bonnes décisions.
Il s’agit pour les 80 participants d’adopter « une attitude holistique » pour élaborer un outil de la planification, de l’exécution et du monitoring de la mise en œuvre à travers un consensus sur les indicateurs de données à recueillir, traiter, partager, a expliqué le représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Jean Marie Yaméogo.
Pour l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), il est surtout question de faire progresser la perception de la « redevabilité » pour améliorer le suivi et renforcer les systèmes nationaux de santé, selon son représentant, Dr Mamadou Kéita.
En ouvrant les travaux, le directeur général de la Santé, Mamadou Samba, a insisté sur le partage d’expériences, pas que des bonnes pratiques, mais aussi des mauvaises pour éviter la reproduction chez le voisin d’une erreur déjà commise par soi-même ou un autre, pour que « la mortalité maternelle et infantile devienne un événement rare ».
Au sortir des travaux, les participants devront maîtriser la situation dans la sous-région, maîtriser les différentes cartes de score actuellement utilisées pour le suivi et la responsabilisation dans le domaine sous revue. Ils devront également élaborer une liste consensuelle d’indicateurs relatifs à la santé sexuelle, reproductive, et de santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent, et devant servir dans le tableau de bord de la CEDEAO pour le suivi et la responsabilisation.
Les modalités, le rôle et les responsabilités ainsi que les prochaines étapes de la mise en œuvre du tableau de bord de la CEDEAO auront, également, été définis, y compris les mesures proposées pour renforcer les systèmes nationaux d’information sanitaire.
Dans la Région africaine de l’OMS, la mortalité maternelle a progressivement baissé pour se situer à 525 décès sur 100 000 naissances vivantes en 2017, mais la majorité des pays d’Afrique de l’Ouest ont enregistré des taux supérieurs à cette moyenne régionale. En Côte d’Ivoire, le chiffre est passé de 614 à 385.
En dépit des progrès réalisés par les pays dans le cadre des objectifs du Millénaire pour le développement, le taux de mortalité maternelle reste élevé dans la région de la CEDEAO. Le tableau 1 montre qu’en 2017, le taux de mortalité maternelle dans le monde était de 211 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes contre 535 décès dans la région de la CEDEAO.
L’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud avaient totalisé environ 86 % des décès maternels dans le monde en 2017 (254 000), l’Afrique subsaharienne ayant enregistré à elle seule environ 66 % (196 000) contre près de 20 % (58 000) pour l’Asie du Sud.
Source: Agence Ivoirienne de Presse