La patience a été recommandée par le préfet d’Alépé, Dayoro Jean-Firmin, aux travailleurs dudit département lors de la célébration, dimanche 1er mai 2022, de la fête du travail.
« Je vous demande d’être patients face aux difficultés que vous venez de relever », a déclaré M. Dayoro en réponse aux difficultés égrenées par le porte-parole des travailleurs, Méaka Zégbato Jean Paul, pour qui cela a un impact sur le rendement des agents.
Au nombre de ces difficultés, le déficit de logements qui contraint des personnes à résider à Abidjan, les coupures récurrentes de l’électricité et de l’eau, la rareté des terrains urbains pour la construction de maisons, l’insécurité grandissante dans des écoles transformées en fumoirs, l’inexistence de terrains de sports dans certaines écoles primaires et le coût élevé du transport pour rallier Abidjan.
Aux travailleurs tant du public que du privé, le préfet Dayoro a exhorté à l’abnégation, et à l’engagement de tous, surtout des propriétaires terriens pour faciliter l’installation des opérateurs immobiliers devant aboutir au bonheur de chaque habitant d’Alépé.
Le 1er mai, Fête du travail, tire ses origines dans l’histoire du monde ouvrier de Chicago, aux USA. Le samedi 1er mai 1886, un mouvement revendicatif pour la journée de huit heures est lancé par les syndicats américains, suivi par 400 000 salariés et paralysant plusieurs usines.
La date du 1er mai n’est pas choisie au hasard car c’est le jour du « moving day » où, traditionnellement, les entreprises américaines réalisent les calculs de leur année comptable.
Le mouvement se poursuit et le 4 mai, lors d’une manifestation, une bombe est jetée sur les policiers qui ripostent. Bilan : une dizaine de morts, dont sept policiers. S’en suivra la condamnation à mort de cinq anarchistes.
Trois ans plus tard, le congrès de l’Internationale socialiste réuni à Paris pour le centenaire de la Révolution française, décide de faire du 1er mai une « journée internationale des travailleurs » avec pour objectif d’imposer la journée de huit heures.
Source: Agence Ivoirienne de Presse