Un atelier de validation de l’étude sur le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme (BC/FT) et la criminalité maritime dans le Golfe de Guinée se tient, à Abidjan, mardi 27 septembre 2022, afin de renforcer le dispositif de lutte contre ce phénomène.
Cet atelier de restitution, initié conjointement par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (GIABA) et l’Union européenne (UE) se tient dans six pays cibles du projet « Soutien à la sécurité maritime intégrée de l’Afrique de l’Ouest » (SWAIMS).
Ce projet vise non seulement à accroître la capacité des acteurs sécuritaires et non sécuritaires dans la lutte préventive et répressive contre la criminalité maritime, mais aussi à optimiser l’économie maritime de la CEDEAO, à savoir au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée-Bissau, au Nigeria et au Togo.
Selon le secrétaire général de la Cellule nationale de traitement des informations financiers (CENTIF), Foungbé Amadou, la criminalité maritime constitue une activité dont les recettes peuvent être réinvesties dans des activités légales et les sommes générées par celles-ci peuvent servir à financer d’autres opérations criminelles.
Ainsi cet atelier portant sur le SWAIMS, permettra aux parties prenantes de s’accorder sur les vulnérabilités de l’espace maritime ivoirien qui favorisent la recrudescence de la criminalité financière, pour une coordination efficiente et efficace des actions.
« Les recommandations qui seront formulées, à la fin de nos travaux devraient sans aucun doute contribuer au renforcement du dispositif de LBC/FT de la Côte d’Ivoire en permettant aux services de l’Etat engagés dans la lutte contre l’insécurité maritime à travailler de concert afin de contenir la criminalité financière en milieu maritime », a-t-il signifié.
De plus, l’appropriation des résultats de cette étude permettra à la Côte d’Ivoire de comprendre davantage les enjeux de la criminalité maritime et aider efficacement à éradication des crimes qui impactent ce secteur d’activité.
Pour le représentant de l’UE chargé du projet SWAIMS, Remi Bardon, ce rapport soumis à validation permettra de mieux comprendre et appréhender les mécanismes de blanchiment par lesquels les produits financiers provenant de différentes formes de criminalité maritime entrent dans l’économie ainsi que l’importance et l’impact de ces flux financiers dans les économies régionales.
L’Afrique perd chaque année environ 88,8 milliards de dollars américains en raison de la fuite illicite de capitaux (y compris la criminalité maritime), a relevé le directeur des politiques et de la recherche du GIABA, Muazu Umaru, qui a ouvert les travaux.
Source: Agence Ivoirienne de Presse