AIP/ Tiémoko Meyliet Koné devient officiellement vice-Président de la République de Côte d’Ivoire
Abidjan, Au lendemain de sa désignation en qualité de vice-Président de la République de Côte d’Ivoire, par décret 268-2022 du 19 avril 2022, Tiémoko Meyliet Koné a prêté serment, mercredi 20 avril à la salle des pas perdus du Palais présidentiel, à Abidjan Plateau, devant le Conseil constitutionnel.
Invité à la barre par le Président du Conseil constitutionnel, Koné Mamadou, l’impétrant a posé la main gauche sur la Constitution et levé la main droite, pour lire la formule de serment, jurant de respecter la Constitution, d’assurer ses charges avec loyauté à l’égard du Président de la République. “Que le Président de la République me retire sa confiance si je trahis mon serment”, a-t-il conclu.
Par la suite, le Conseil constitutionnel a donné acte au serment, en dressant le procès-verbal lu par le secrétaire général de la haute juridiction, Camara Siaka, avant de renvoyer le vice-Président à l’exercice de ses fonctions.
Pour clôturer la cérémonie solennelle de serment, le Président du Conseil constitutionnel a rappelé l’historique de l’institution de la vice-Présidence, ainsi que les prérogatives et obligations du vice-Président de la République.
Second personnage de l’Etat, “vous êtes le seul en Côte d’Ivoire à n’avoir qu’un seul patron, c’est-à-dire le Président de la République”, a indiqué Koné Mamadou au tout nouveau vice-Président, après lui avoir exprimé ses félicitations ainsi que celles des membres de la juridiction constitutionnelle pour cette “nomination amplement méritée”, en référence notamment à sa riche expérience professionnelle.
Ce serment, a poursuivi Koné Mamadou, engage le vice-Président au strict respect de la Constitution, et à défendre en toutes circonstances, les principes et les valeurs qu’elle véhicule. Il l’oblige également à la bonne gouvernance, raison pour laquelle il est soumis, tout comme le Président de la République, à une déclaration authentique de ses biens devant la Cour des comptes, a précisé le président du Conseil constitutionnel.
Dans son premier discours prononcé en tant que 2ème personnalité de l’Etat, Tiémoko Meyliet Koné s’est réjoui de la poursuite des formalités républicaines qui lui vaut cette prestation de serment. Il a exprimé sa “profonde gratitude” et son “infinie reconnaissance” au Président Alassane Ouattara pour la confiance portée sur sa personne. Il a promis de se mettre à sa disposition pour assurer avec “humilité et détermination”, les charges qui lui incombent.
Le vice-Président a également rendu un “hommage appuyé” à son épouse, Maïmouna Koné, qui a accepté une fois de plus de le suivre dans cette “aventure”, tout en affirmant avoir une pensée pieuse pour ses géniteurs qui l’ont toujours accompagné de leurs bénédictions.
Institué pour une première fois aux lendemains de l’Indépendance (décret N°1232 du 26 novembre 1980), le poste de vice-Présidence est ensuite supprimé par décret N°1572 du 22 octobre 1985 car le Président Félix Houphouët-Boigny n’a jamais procédé à une nomination. Il a fallu attendre la IIIe République, avec l’adoption de la Constitution du 8 novembre 2016 pour que la vice-Présidence soit à nouveau instituée (article 53) par décret N°2017-11 du 10 janvier 2017. Occupé pour la première fois par Daniel Kablan Duncan, le 16 janvier 2017, ce poste est vacant depuis le 27 février 2020 suite à la démission du titulaire.
Nommé par le président de la République en accord avec l’Assemblée nationale, le vice-Président agit sur délégation du Président de la République et le supplée lorsqu’il est hors du territoire national. Il assure les prérogatives du Président en cas de vacance du pouvoir et il lui est alors seulement interdit, entre autres, de nommer durant cette période, un vice-Président, un Premier ministre, un Gouvernement ou de réviser la Constitution.
La cérémonie de prestation de serment s’est déroulée en présence du couple présidientiel, Alassane et Dominique Ouattara, du Premier minitre Patrick Achi, du Président du Sénat, Jeannot Ahoussou-Kouadio, du Président par intérim de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, des Présidents des Institutions de la République, des Ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques accrédités en Côte d’Ivoire, de Parlementaires, de représentants de partis et groupements politiques, de responsables des Forces de défense et de sécurité, de chefs traditionnels, entre autres.
Source: Agence Ivoirienne De Presse