Le président de la société coopérative de pisciculture simplifiée, regroupant des pisciculteurs de la région d’Abidjan (SCOOPS-PAA), Konan Denis, plaide pour plus d’investissements et d’assistance technique dans le secteur afin de permettre à la pisciculture de contribuer à la sécurité alimentaire des populations en Côte d’Ivoire. Des exploitations piscicoles de la zone d’Azaguié, d’Anyama et Dabou ont été visitées mercredi 26 et jeudi 27 juillet 2023 par des médias dans le cadre de la deuxième édition du « Presse tour » initié par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), organisé sous le thème, « Approche de la JICA en pour assurer la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire et en Afrique ». Pour le développement de ce secteur, M. Konan souhaite une » implication à 100% » de l’Etat ainsi que celle des bailleurs internationaux. Il a exhorté ceux-ci à investir dans le secteur ou à accompagner les pisciculteurs afin de relever le défi de l’autosuffisance à travers une satisfaction locale des besoins des populations. La Côte d’Ivoire importe plus 600.000 tonnes de poissons et ne produit que 100.000 tonnes dont 4500 tonnes issues de l’aquaculture. En outre, Konan Denis plaide pour un appui dans l’acquisition à moindre coût des intrants, notamment les aliments qui représentent plus de 70% des investissements. Également, un soutien pour l’équipement entrant dans la production (en majorité importée) est attendu du gouvernement avec un allègement des taxes sur l’équipement destiné à l’aquaculture. Enfin, le président du SCOOPS-PAA espère pour le renforcement des capacités techniques des pisciculteurs et un meilleur rendement des exploitations, une assistance technique traduite par la formation. A ce niveau, il a salué le projet de relance de la pisciculture continentale (PREPICO 2) mené par la JICA, dans cette zone. Le PREPICO 2 vise à augmenter la production de produits piscicoles en réponse à la demande du marché, en étroite collaboration avec les aquaculteurs privés du Sud et de l’Est de la Côte d’Ivoire. Cette contribution de la coopération japonaise d’un coût d’environ 644 millions de yens, soit environ trois milliards FCFA, s’étalera sur cinq ans jusqu’en 2027.

Source: Agence Ivoirienne De Presse