AIP/ Les législatives 2021 vues comme un point de départ à une élection définitivement apaisée en Côte d’Ivoire
Le scrutin législatif de 2021 a été généralement perçu comme un point de départ souhaité pour des élections définitivement apaisées en Côte d’Ivoire, à l’occasion jeudi 24 février 2022 à Abidjan, d’un séminaire de réflexion sur la gouvernance électorale.
Cette rencontre d’échange a été initiée par le Groupe de plaidoyer et d’actions pour la transparence électorale (GPATE) et la Fondation Friedrich Naumann, portant sur le thème « Leçons apprises du scrutin législatif du 06 mars 2021, quel espoir pour une élection définitivement apaisée en Côte d’Ivoire ».
Pour le chef du bureau de la Fondation Naumann, Magloire N’Déhi, il était important de parler de ces « élections inédites », pour en tirer les leçons et éventuellement s’en inspirer pour sortir du cercle infernal des élections assorties de violences. « Ces élections ont été une exception alors qu’on redoutait des violences. Tout le monde y a participé sans qu’il n’y ait mort d’homme », s’est-il félicité.
Selon lui, c’est la première fois que depuis trois décennies, la Côte d’Ivoire est à l’abri de violences émanant d’une élection. « Qu’est ce qui a fait le consensus ? Est-ce-que ces élections ne pourraient pas servir de modèle pour les élections à venir », a avancé M. N’Déhi.
« Depuis plusieurs années que nous travaillons sur les questions d’élection, nous avons été très heureux des résultats et de l’environnement électoral dans lequel les élections du 06 mars se sont passées pour une fois en Côte d’Ivoire, nous avons assisté à des élections sans déplorer de pertes en vies humaines », a déclaré le président du GPATE, Abraham Dénis Yaurobat.
Pour lui, l’objectif de ce panel était de saisir cette occasion pour tirer les leçons et voir comment maintenir la tendance pour les futures élections. « Nous avons à l’occasion réuni les partis politiques qui ont participé à ces élections, la CEI, et nous avons voulu avoir aussi le regard d’un consultant indépendant. C’était un regard contrasté afin qu’à l’issue, on puisse avoir des recommandations afin de mettre définitivement fin aux élections violentes en Côte d’Ivoire », a-t-il expliqué.
Le représentant du Parti des peuples africains (PPA-CI) Côte d’Ivoire, Michel Gbagbo, a toutefois dénoncé certaines irrégularités à corriger pour éviter que le parti au pouvoir parte avec un avantage concurrentiel. « Nous prions que le dialogue politique ne soit pas creux mais qu’il aboutisse », a-t-il exprimé.
Pour le directeur de cabinet 2 du directoire du RHDP, Doumbia Brahima, l’attitude pacifique des leaders politiques a permis une avancée notoire dans le processus. « L’attitude des leaders a permis la décrispation. Le dialogue a permis de briser le mur de méfiance et la suspicion. Ces élections viennent crédibiliser davantage la CEI et le Conseil constitutionnel et aujourd’hui c’est bon pour la Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le consultant indépendant, Geoffroy Kouao, a exhorté les acteurs politiques à œuvrer à l’alternance et à la formation sur la question politique.
Source: Agence Ivoirienne De Presse