La Côte d’Ivoire dispose d’un paysage associatif très fécond et très dynamique, a assuré lundi 07 novembre 2022 à Abidjan, la consultante en migration, Mariam Doukouré, à l’occasion de l’atelier de restitution des résultats de l’étude relative à « la cartographie des organisations de la société civile (OSC) intervenant en Côte d’Ivoire et issues de la diaspora sur les enjeux migratoires ».
« La Côte d’Ivoire a la chance d’avoir un paysage associatif qui est très fécond et très dynamique avec des acteurs qui ont réussi tant bien que mal à développer une expertise avérée sur cet enjeu de la migration », a déclaré Mme Doukouré. Elle a précisé que ces acteurs ont besoin d’un accompagnement, d’un appui à la foi pour monter en expertise sur la thématique migratoire mais aussi en matière de gouvernance associative et de mobilisation de ressources financières.
La consultante a rappelé que la Côte d’Ivoire a été d’abord une terre d’accueil, avant d’être une terre de départ avec des flux migratoires qui ont commencé au début des années 2000. « La migration est un enjeu majeur, l’idée de cette cartographie était d’identifier qui sont les acteurs, quels sont les actions qui sont mises en œuvre et quels sont les besoins en matière de renforcement de capacités et surtout d’appui au dialogue avec les institutions nationales et régionales », a expliqué Mariam.
Elle a rappelé que selon le dernier recensement général de la population, 22% de la population ivoirienne sont des immigrés. Sur la question de l’immigration, elle a fait remarquer que les principales villes de départ, sont Abidjan, Bouaké, Daloa et Man. Selon le plan national de développement, la migration ivoirienne représente plus de 5% de la population dont 1/6 réside au sein de l’Union européenne, a-t-elle relevé.
Pour le coordonnateur national de la convention de la société civile ivoirienne (CSCI), Mahamadou Kouma, la migration est un enjeu préoccupant au plus haut sommet de l’Etat eu égard à certaines initiatives. « Ces efforts qui sont à saluer s’inscrivent dans un long processus dont certains défis doivent être relevés en matière de recherches en raison de l’insuffisance de données statistiques », a-t-il indiqué.
Il a rappelé que son organisation est éligible en tant que point focal sur le projet, « coopération régionale des politiques migratoires », initié par Expertise France. Ce projet vise à accompagner les institutions publiques (composante1) et les OSC africaine (composante2) et est mis en œuvre dans sept pays, notamment la Côte d’Ivoire, le Cameroun, la Guinée, le Mali, le Maroc, le Sénégal et la Tunisie.
« La société civile est interpellée afin qu’elle exerce ses fonctions clés liées à la représentation et à la défense des migrants, à l’intégration sociale en augmentant les capacités et la valorisation des pouvoirs publics de prendre en compte leurs intérêts et aux fournitures de services publics, en mettant à leur disposition des informations utiles », a exprimé M. Kouma, assurant que « la CSCI a pris l’engament d’apporter sa contribution citoyenne ».
Source: Agence Ivoirienne de Presse