Cte d’Ivoire-AIP/Inter/ Au moins 72 morts dans les bousculades et violences après l’incarcération de Jacob Zuma
L’Afrique du Sud est en proie à des violences depuis l’incarcération de l’ex-Président Jacob Zuma, qui ont fait au moins 72 morts et 1 234 personnes arrêtées au mardi 13 juillet 2021, a annoncé la police dans un communiqué repris par des médias internationaux.
En dépit de l’appel au calme des autorités et du déploiement de quelque 2 500 soldats, des milliers de Sud-Africains ont continué à affluer mardi pour dépouiller hangars et magasins dans plusieurs villes du pays. Les émeutes déclenchées par les militants pro-Zuma se sont transformées en révolte de la faim et se sont étendues aux quartiers pauvres des grandes villes, dans un engrenage de pillages de magasins et d’affrontements.
Selon les forces de l’ordre qui ont été rapidement dépassées par l’ampleur des événements, 27 personnes ont été tuées dans la province du Kwazulu-Natal (Est) et 45 dans le Gauteng, qui compte la plus grande ville du pays, Johannesburg.
La plupart des décès sont survenus lors de « bousculades pendant des pillages de magasins et de centres commerciaux », tandis que d’autres morts et blessures sont liées « à des explosions de distributeurs automatiques de billets et à des fusillades », a précisé la police.
Les premiers incidents dans le pays, routes bloquées et camions incendiés, ont éclaté le 9 juillet, au lendemain de l’arrivée en prison de Jacob Zuma, condamné pour outrage à la justice. Le président Cyril Ramaphosa a affirmé lundi soir que si les « frustrations et la colère » exprimées avaient « des racines politiques », « aucune cause ne peut justifier » ces violences.
Jacob Zuma a été condamné à 15 mois de prison ferme pour « outrage » après avoir, à plusieurs reprises, refusé de témoigner dans le cadre d’enquêtes sur la corruption d’État pendant sa présidence (2009-2018). L’ancien président, 79 ans, a été jugé coupable d’avoir multiplié les prétextes fallacieux pour ne pas comparaître devant la commission qui enquête sur la corruption d’État sous son mandat.
Source: Agence Ivoirienned de presse