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Côte d’Ivoire-AIP/ Santé et éducation : l’ONU appelle à faire des écoles des lieux de bien-être

Alors que les fermetures d’écoles déclenchées par la Covid-19 perturbent l’éducation et l’accès à des repas nutritifs, deux agences de l’ONU ont lancé, mardi 22 juin 2021, de nouvelles mesures pour contribuer à améliorer le bien-être des 1,9 milliard d’enfants et d’adolescents d’âge scolaire dans le monde.

“Ces nouvelles normes mondiales visent à créer des écoles qui favorisent l’éducation et la santé, et qui dotent les élèves des connaissances et des compétences nécessaires à leur santé et à leurs bien-être futurs, à leur employabilité et à leurs perspectives de vie”, a déclaré le Directeur général de l’OMS, Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNESCO, l’organe des Nations Unies chargée des questions d’éducation, affirment que jamais le lien n’a été aussi clair entre éducation et bien-être.

La fermeture de nombreuses écoles dans le monde pendant la pandémie de Covid-19 a provoqué l’augmentation du stress, de l’anxiété et d’autres problèmes de santé mentale, tandis que 365 millions d’élèves du primaire n’ont pas eu de repas scolaires, ont souligné les deux organes onusiens.

Basées sur un ensemble de huit critères mondiaux, les nouvelles normes mondiales pour les « écoles-santé » incitent toutes les salles de classe à promouvoir les compétences de vie, les compétences cognitives et socio-émotionnelles et des modes de vie sains pour les apprenants.

L’ONU souligne qu’il est clairement établi que des programmes complets de santé et de nutrition dans les écoles ont un impact important sur les élèves.

“Les écoles jouent un rôle essentiel dans le bien-être des élèves, des familles et de leurs communautés et le lien entre l’éducation et la santé n’a jamais été aussi évident”, a ajouté le Dr. Tedros.

Les nouvelles normes, qui seront expérimentées au Botswana, en Égypte, en Éthiopie, au Kenya et au Paraguay, contribuent à l’objectif de l’OMS de rendre un milliard de personnes en meilleure santé d’ici 2023 et au programme mondial Éducation 2030 coordonné par l’UNESCO.

“L’éducation et la santé sont des droits fondamentaux interdépendants pour tous, au cœur de tout droit de l’homme, et essentiels au développement social et économique”, a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.

Selon les deux agences onusiennes, les interventions en matière de santé et de nutrition à l’école dans les zones à faible revenu où des obstacles tels que les vers parasites ou l’anémie sont répandus, peuvent conduire à 2,5 années de scolarité supplémentaires.

En outre, les interventions de prévention du paludisme peuvent entraîner une réduction de 62% de l’absentéisme ; les repas scolaires nutritifs ont fait progresser les taux d’inscription de 9% et l’assiduité de 8% en moyenne ; le dépistage des problèmes de vue et les lunettes gratuits ont augmenté de 5% la probabilité que les élèves réussissent les tests normalisés de lecture et de mathématiques.

La promotion du lavage des mains a permis de réduire les maladies gastro-intestinales et respiratoires de 21 à 61% dans les pays à faible revenu, ce qui se traduit par une diminution des absences.

“Une école qui ne promeut pas la santé n’est plus justifiable ni acceptable”, a déclaré Mme Azoulay.

Selon l’OMS et l’UNESCO, une éducation sexuelle complète encourage les comportements plus sains, promeut la santé et les droits sexuels et reproductifs et améliore les résultats tels que la réduction de l’infection par le VIH et des grossesses chez les adolescentes.

En améliorant les services et les fournitures d’eau et d’assainissement (WASH) à l’école, ainsi que l’éducation à l’hygiène menstruelle, les filles peuvent se maintenir dans la dignité et peuvent même manquer moins souvent l’école pendant leurs règles.

“J’appelle chacun d’entre nous à affirmer son engagement et son rôle pour faire de chaque école une école qui promeut la santé », a exhorté la cheffe de l’UNESCO.

L’approche des écoles-santé a été introduite par l’OMS, l’UNESCO et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en 1995 et a depuis été adoptée dans plus de 90 pays et territoires.  Cependant, seul un petit nombre de pays l’ont mise en œuvre à grande échelle, et encore moins ont adapté efficacement leurs systèmes éducatifs pour y inclure la promotion de la santé.

Source: Agence Ivoirienne de Presse