Côte d’Ivoire-AIP/ L’EMSP veut apporter sa contribution à la réduction de la fracture numérique en Afrique
L’Ecole multinationale supérieure des postes d’Abidjan (EMSP) entend apporter sa contribution à la réduction de la fracture numérique en Afrique, à travers le lancement officiel des activités du Centre de transformation digitale (en anglais Digital transformation center – DTC), tenu vendredi 30 juillet 2021, à la Maison de l’entreprise à Abidjan.
Initié par l’Union internationale des télécommunications (UIT), le DTC-EMSP vise à promouvoir et à réaliser des actions de formation de base dans le numérique, au service de la Nation et plus particulièrement auprès des populations vulnérables et rurales, a indiqué le directeur général de l’EMSP, Michel Touré.
Ces formations bénévoles qui sont appelées à s’étendre dans les pays membres de l’école, aideront à l’autonomisation des jeunes et des femmes. La Côte d’Ivoire, précisément l’EMSP d’Abidjan, fait partie des dix pays en Afrique, en Amérique et en Asie retenus dans le cadre de l’initiative DTC de l’UIT, a-t-il soutenu.
Pour la mise en œuvre des activités du Centre de transformation numérique, l’EMSP a initié le projet Jeunes ambassadeurs volontaires du numérique “Jean” Afrique, qui prévoit former dans le digital, en cinq ans, 10 000 jeunes volontaires de la sous-région Afrique Francophones. La phase pilote du projet “Jean” Côte d’Ivoire commence avec la formation de mille jeunes usagers des zones rurales. Elle a démarré avec une formation durant un mois d’une dizaine de jeunes à Azaguié qui ont relayé leur savoir auprès de cinquante autres jeunes, a expliqué le chef du projet, Lucas Yao Kobénan.
Pour le représentant du ministre de l’économie numérique des télécommunications et de l’innovation, Ahmed Sako, ce projet est en phase avec la politique gouvernementale qui “ambitionne d’accélérer la transformation digitale de la Côte d’Ivoire”. C’est en cela qu’il a salué l’initiative du DTC-EMSP de l’UIT et appelé toutes les faitières du numérique à soutenir le Centre pour la mise en œuvre de ses projets, dont la formation des élèves-instituteurs des Centre d’animation et de formation pédagogique (CAFOP) et les élèves-enseignants de l’Ecole normale supérieure (ENS).
Les DTC au nombre de dix dans le monde, dont quatre en Afrique, précisément au Rwanda, en Gambie au Ghana et en Côte d’Ivoire, ont été lancé en février 2020 à Genève en Suisse, avec pour objectif de réduire la fracture numérique dans le monde.
La fracture numérique dans le monde s’est révélée davantage cruciale pendant les heures chaudes de la pandémie de Covid-19. Tenus à l’écart des salles de classe par la pandémie de Covid-19, quelque 826 millions d’élèves et d’étudiants, n’ont pas accès à un ordinateur à domicile et 43% (706 millions) n’ont pas internet à la maison, alors même que l’enseignement numérique à distance est utilisé pour assurer la continuité de l’éducation dans la grande majorité des pays, révèle l’UNESCO.
Source: Agence Ivoirienne de presse