Le directeur de cabinet du ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Adama Sall a exhorté, mercredi 28 juillet 2021, à Abidjan, la direction générale des impôts (DGI) « à aller au-delà » des objectifs de recettes qui lui sont assignés par le gouvernement.
M. Sall a traduit, à l’occasion du séminaire bilan du 1er semestre 2021 de la DGI, la consigne du ministre qui “vous encourage à maintenir ce cap, voire à le doubler au regard des objectifs assignés au titre du deuxième trimestre 2021, mais également au titre des années avenir “.
Certes, des progressions des recettes fiscales de la DGI de l’ordre de 10 à 14% sont enregistrées ces dernières années, mais cette croissance reste encore insuffisante au regard des défis devant être relevés par le gouvernement, a-t-il fait valoir, évoquant la réalisation d’infrastructures sanitaires, scolaires, routières, du développement équilibré du territoire, de la transformation structurelle de l’économie.
Pour lui, “l’accroissement significatif des recettes fiscales se présente non comme une option mais s’impose comme une obligation pour notre pays, si nous voulons réduire notre dépendance de l’aide et de la dette extérieure”.
Pour atteindre cet objectif, Adama Sall propose des mesures politiques avec le relèvement du taux de pression fiscale de 12% (l’un des plus faibles de l’UEMOA), la recherche de niches non encore fiscalisées ou qui le sont insuffisamment, la poursuite du plan de rationalisation des exonérations fiscales, et l’élargissement de l’application d’un système de référence harmonisé et homogène.
Il y a également des mesures administratives fiscales. Il s’agit de la segmentation qui vise à rattacher chaque contribuable à une direction centrale, le redéploiement du personnel à des fonctions de contrôle, du recouvrement et de l’encadrement des contribuables, de la digitalisation des procédures.
La Direction générale des impôts a réalisé une recette fiscale de 1432,2 milliards FCFA au premier semestre 2021 sur une prévision de 1402,9 milliards Francs CFA, soit un écart positif de 35,5 milliards Francs CFA.